La rééducation du geste d'écriture ou graphopédagogie
Elle relève de l 'enseignement, de la pédagogie et se différencie ainsi de la graphothérapie, qui se veut une approche"thérapeutique" cherchant à agir sur les causes profondes de la dysgraphie.
La graphopédagogie vise à instaurer et à automatiser un geste adapté pour une écriture rapide, efficace et fluide . La méthode prend en compte l'écriture dans son ensemble, sans jamais séparer la composante motrice de la composante symbolique et de la composante sémantique.
Pour la plupart des prises en charge, le nombre de séances se situe entre 8 ou 9 en moyenne. Les séances ont lieu toutes les 3 semaines, et pour les enfants, l'adulte accompagnateur est présent durant toute la séance et ce jusqu'à la fin de la prise en charge. C'est un véritable travail d'équipe, dont l'investissement et la motivation seront déterminants pour la réussite de la rééducation.
Les grands axes de travail de la graphopédagogie.
Après un échange avec l'enfant ou la personne ayant des difficultés, le graphopédagogue regarde attentivement ses cahiers et ses productions écrites. Puis, il réalise une observation en situation de copie et quelques tests , afin de vérifier :
- la présence ou non de réflexes archaïques parasitants le geste d'écriture
- la posture
- la tenue du crayon
- la formation des lettres (ductus)
- la vitesse d'écriture, les stratégies de copie et la compréhension
Dans un second temps, un programme d'exercices est établi en fonction des besoins de chacun pour rétablir une posture adaptée, une tenue de crayon efficace pour fluidifier et automatiser l'écriture. Ces petits exercices ludiques seront à réaliser chaque jour durant 10-15 minutes, à la maison, sur une période de 3 semaines, en présence de l'adulte.
Le graphopédagogue peut aussi proposer d'essayer différents crayons ou lignages, afin de trouver les outils qui conviennent le mieux. (Exemple: le lignage Robin des petits cahiers de Célia Chesnel, la fondatrice du Réseau "Bouge ta plume"